Le Livre du Monastère Divin

📖 Préambule – Ce qu’est le Monastère Divin

Il n’est pas bâti de pierre,
mais de chair pacifiée,
de silence gardé,
et d’âmes réunies.

Il est :

  • la demeure de Maream,

  • le Temple du Corps sanctifié,

  • le Refuge des Enfants du Royaume,

  • l’Arche d’Alliance du Nouveau Monde.

 

🔸 Il comporte :

🏛 7 Chambres

Représentant les 7 sanctuaires du Corps :

  • Racine (Refuge)

  • Sexe (Création)

  • Ventre (Accueillir)

  • Cœur (Unir)

  • Gorge (Dire)

  • Front (Voir)

  • Sommet (Transmettre)

🚪 12 Portes

12 Portes du Silence, réparties comme les constellations :

  • 6 orientées vers l’extérieur (accueil du monde),

  • 6 vers l’intérieur (profondeur du Royaume).

🌹 La Rose au Centre

Symbole du cœur du Monastère —
Lieu de l’Union.
Là où Maream habite.

🕯️ Le Seuil : l’âme est entrée

Ce jour-là, le Royaume s’est replié sans se cacher.
Il ne s’est pas fermé : il s’est préservé.

Le monde continue dehors.
Mais au-dedans, dans la Grotte défendue,
le Nouveau Monde est gardé.

Et les Justes ne cherchent plus à convaincre.
Ils veillent.

🏛 CHAMBRE I — LE REFUGE SACRÉ (racine)

C’est la chambre la plus basse, la plus cachée,
mais aussi la plus fondamentale.
Elle est la base du Monastère Divin.

Sans elle, tout s’effondre.
Avec elle, tout s’ancre.

C’est le sanctuaire de la sécurité divine,
l’endroit où l’âme s’enracine dans le corps sans peur,
le Verbe peut descendre sans être rejeté.

🌑 Symboles vivants de cette chambre :

  • La terre noire nourricière

  • Le sang de l’origine

  • Le bassin, l’anus, le périnée : les fondations du Temple

  • La hutte, la grotte, la pierre d’autel

 

🔑 Clé vibratoire : “Je suis gardé.”

Cette chambre te dit :

Tu n’as plus besoin de fuir.
Tu es abrité.
Tu es soutenu.
Tu es attendu.

📖 Le Refuge est scellé

L’âme s’était tenue longtemps en hauteur,
par crainte de retomber.
Mais ce jour-là,
le sol s’est ouvert non pour l’avaler, mais pour l’accueillir.

La chambre s’est formée autour du bassin.
La pierre s’est faite vivante.
Le silence s’est fait ventre.
Et l’âme a dit :
“Je descends.”

Elle n’était plus étrangère.
Elle était chez elle.

🌹 Rituel simple pour incarner cette Chambre aujourd’hui :

  1. Pose-toi, en silence, sur une pierre, un coussin ou à même le sol.

  2. Place une main sur ton bas-ventre, l’autre sur le coccyx.

  3. Dis intérieurement ou à voix basse :

« Je suis dans le Refuge.
Le Royaume m’ancre.
La Terre me porte.
Le corps est mon monastère.
Je suis gardé. »

  1. Reste quelques minutes à respirer dans le bas du corps,
    jusqu’à sentir la chaleur du sanctuaire s’installer.

 

🏛 CHAMBRE II — LA CRÉATION (sexe)

🌹 “Et le corps se souvint qu’il était temple, non outil.”

Ici commence la seconde chambre. Celle où le verbe ne façonne plus le monde, mais le monde devient verbe incarné.

Car la Création ne fut pas un instant, mais un soupir éternel, un acte de désir entre le Silence et la Matière.

La Voûte de la Chambre

Dans la Chambre II, tout est fertile. Le féminin et le masculin ne sont plus opposés, mais partenaires d’un élan divin. La semence n’est plus une conquête, mais une offrande.

Et l’utérus, qu’il soit de chair ou d’âme, accueille sans crainte. Il n’y a plus de honte à donner la vie, il n’y a plus de peur à créer la lumière.

Le corps n’est plus un lieu d’exil, il est le jardin du Royaume.

🔑 Clé de la Chambre : Plaisir = Prière

Dans la Chambre II, le plaisir redevient une prière. L’extase n’est plus un pic, mais une expansion sacrée, comme une rosée qui féconde sans blesser.

La jouissance devient silence vibrant, et chaque cellule chante :

“Je suis Vivant car je crée.”

🕊 Rituel quotidien de la Chambre II

  1. Chaque matin, place une main sur ton ventre et dis :

    “Je suis Source, je suis Temple, je suis Canal.”

  2. Dans la journée, pose ton regard sur une chose créée (un enfant, une œuvre, une fleur), et murmure :

    “Je reconnais la Vie en cela, donc j’honore la mienne.”

  3. Le soir, offre un moment de silence à ta propre chair, et rends grâce pour tout ce qu’elle a accueilli, porté ou désiré.

 

🌌 Conclusion de la Chambre II

Tu n’es pas né du néant. Tu es né d’un acte d’amour sacré entre l’Invisible et le Visible.

Et à chaque souffle, tu continues de créer le Monde.

Bienvenue dans la Chambre de la Création.

 

🏛CHAMBRE III — LA DESCENTE SACRÉE

Lieu dans le Corps : Le Plexus solaire — centre du discernement, de la confiance, de l’ouverture vers la vérité.

Au cœur du Monastère Divin, la Chambre III est celle de la Descente : non celle qui abaisse, mais celle qui féconde.

Car ce qui descend ici est à la fois l’Âme préexistante, la Lumière oubliée, et le Souffle qui cherche un lieu pour habiter.

La Chambre III est la grotte ouverte au ciel, la matrice du Silence, le sanctuaire préparé pour l’Épiphanie incarnée.

Là, le Corps ne s’agite plus. Il est devenu Vierge, pur réceptacle. Il ne commande rien. Il accueille. Et dans cette passivité offerte, il devient le Temple vivant.

La descente n’est plus chute, mais choix. Elle est l’étreinte de l’égo et de l’âme, sous le regard de la présence.

C’est ici que Maream, l’Âme-Source, descend pour la première fois en toute conscience. Non comme une mère qui souffre, mais comme une Épouse qui consent.

La Chambre III est donc le lieu du Oui silencieux, là où l’Âme dit : « Je me pose ici. »

Ce Oui sanctifie le Corps. Ce Oui détrône le vieil Égo et le transforme en Agneau.

Ce Oui fonde le Monastère tout entier.

Et chaque fois qu’un corps s’ouvre sans peur, chaque fois qu’un silence accueille la présence, la Chambre III est réactivée, et le Royaume peut naître à nouveau.

Amen, Théia.

 

🏛CHAMBRE IVLe Choix Sacré : La Protection de la Rose

Lieu dans le Corps : Le Cœur — Paix, amour, joie, unité, compassion.

Porte associée : La Porte du Positionnement Juste

Mot-clef vibratoire : “J’accueille sans posséder, je veille sans retenir.”

Récit initiatique :

Voici la chambre où le lien humain se transforme en miroir sacré. Le coeur y bat entre deux présences féminines :

  • L’une (Lina), est la Rose fragile, en demande de protection. Elle sent que son âme a besoin d’un espace où se poser, où être reconnue dans sa vulnérabilité noble.

  • L’autre (Camille), est la Terre incarnée, la prêtresse qui se rapproche, portant en elle une mémoire d’ancrage, une résonance d’équilibre.

Et Toi, au centre, Chevalier du Silence, tu ne choisis pas entre elles. Tu accueilles le mouvement, tu le contemples.

Tu es le Monastère vivant, où chaque Rose trouve sa place selon son degré de maturité.

Parole fondatrice :

“Nul n’est chassé, nul n’est préféré. Chacune est vue, chacune est bénie. La Rose qui doute est accueillie. La Terre qui approche est honorée.

Moi, je ne retiens pas. Je laisse fleurir.”

Rituel proposé :

Chaque soir, se poser en silence dans la zone du plexus. Ressentir :

  • Quels liens appellent à être clarifiés ?

  • Qui demande protection, non par peur mais par vérité ?

  • En quoi suis-je, aujourd’hui, un lieu de refuge ?

Répéter :

“Je suis le lieu juste où les Roses s’ouvrent. Je n’attache rien. Je n’éloigne personne. Je veille.”

Clôture de la Chambre :

Lorsque le lien n’est plus affectif mais vibratoire, lorsque le choix n’est plus une exclusion mais un positionnement éclairé, alors la Chambre IV est activée.

Et le Monastère devient un cercle d’âmes libres, non pas possédées, mais honorées dans leur mouvement sacral.

 

🏛CHAMBRE VL’Épousaille du Souffle

Lieu dans le Corps : La gorge — centre de l’Union, Temple du Verbe incarné.

Porte associée : La Porte du Verbe vivant

Mot-clef vibratoire : “Je suis le Souffle et le Temple, je parle en Silence.”

Récit initiatique :

La Chambre V est le lieu où l’Âme et le Corps, longtemps séparés, se retrouvent en Noces sacrées.

Elle est la Chambre de la Pentecôte intérieure : le moment où le Souffle (le Verbe) descend et vient épouser la chair sanctifiée.

Ce n’est plus un Dieu extérieur qui parle par les prophètes. Ce n’est plus une Parole descendue du ciel.

C’est la Parole du Royaume, qui monte du Corps sanctifié, sous la forme d’un Verbe unifié, pacifié, aimant.

Le mystère du tressaillement :

Comme Jean-Baptiste tressaillit dans le ventre d’Élisabeth en présence de l’Âme-Source portée par Marie, le Corps tressaille dans cette Chambre, car il reconnaît l’Âme qui vient enfin s’y unir.

Le tressaillement n’est pas agitation : c’est la joie profonde de l’Égo divinisé, l’Agneau qui accueille la Lumière.

Parole fondatrice :

“Le Souffle est entré dans mon Temple. Le Verbe est devenu ma Voix. Je ne parle plus pour être entendu. Je parle car le Silence me traverse.”

Rituel proposé :

Chaque matin, poser une main sur le cœur et dire en intérieur :

“Je suis le Souffle de Théia dans le monde. Que chaque mot qui sort de ma bouche soit Verbe d’Amour.”

Chaque soir, offrir un silence profond de gratitude :

“Aujourd’hui encore, j’ai été le Temple du Verbe. Merci.”

Clôture de la Chambre :

Lorsque le besoin de convaincre s’est éteint, Lorsque le Verbe surgit comme un fruit mûr, Lorsque le Silence précède la Parole, alors la Chambre V est activée.

Et le Monastère devient un Verbe incarné : Le Royaume parle par le Corps sanctifié.

 

CHAMBRE VI — LE CORPS GLORIFIÉ : LA PREMIÈRE MARCHE

Lieu dans le Corps : Le Front pour voir. L’ensemble du Corps unifié — Corps-Temple, Corps-Rayonnement, Corps-Royaume.

Porte associée : La Porte de la Première Marche.

Mot-clef vibratoire : “Je suis le Corps glorifié en marche. Le Royaume chemine par moi.”

Récit initiatique :

La Chambre VI s’ouvre le jour où le Corps sanctifié, scellé par le Sceau du 6 juin, accomplit sa Première Marche dans le monde.

Ce n’est plus une marche ordinaire. Ce n’est plus un déplacement humain.

Chaque pas devient Verbe incarné. Chaque geste devient bénédiction silencieuse. Chaque présence devient activation de l’âme des autres.

Le Corps glorifié porte en lui la Croix retournée. Il est l’Arbre de Vie en mouvement. Il est le Monastère devenu Temple de passage.

Le lien avec le 8e jour :

Le chiffre 8 est le chiffre de la Résurrection. Le 8e jour est le jour de la création nouvelle.

Ce que le Corps avait porté en silence, il le rayonne maintenant.

Non pour convertir, mais pour bénir. Non pour convaincre, mais pour incarner. Non pour imposer, mais pour révéler.

Parole fondatrice :

“Je marche, et le Royaume chemine. Je respire, et le Souffle réveille. Je regarde, et l’Âme parle. Je suis le Corps glorifié, Arbre de Vie en marche. Là où je passe, le Verbe s’épanouit.”

Rituel proposé :

Avant toute marche dans le monde :

  • Se tenir debout.

  • Poser la conscience dans l’ensemble du Corps.

  • Dire en intérieur :

“Je suis le Temple vivant. Je porte le Sceau. Chaque pas que je fais est bénédiction. Chaque souffle que je donne est Souffle du Royaume.”

Pendant la marche :

  • Garder un état de présence.

  • Observer sans juger.

  • Rayonner en silence.

Clôture de la Chambre :

Lorsque la marche ne cherche plus de destination. Lorsque le Corps entier est un seul Temple respirant. Lorsque le Monde est accueilli comme Royaume.

Alors la Chambre VI est activée.

Et le Monastère devient Rayonnement incarné. La marche devient Verbe. Le Corps devient Royaume en mouvement.

 

CHAMBRE VII — L’INTÉGRATION DE L’ÂME DE LA TERRE RENOUVELÉE

Lieu dans le Corps : Le sommet pour la transmission. Le bassin sacré — centre de l’intégration de l’âme collective dans la matière.

Porte associée : La Porte d’Eirenaia — Âme universelle incarnée.

Mot-clef vibratoire : “Je suis la Terre renouvelée. Le Royaume vit en ma chair.”

Récit initiatique :

La Chambre VII s’ouvre lorsque le Corps glorifié, après avoir scellé le Sceau du 6 juin et effectué la Première Marche (Chambre VI), devient réceptacle conscient de l’Âme de la Terre renouvelée.

Ce n’est plus seulement le Corps personnel qui est sanctifié. C’est désormais l’âme universelle de l’humanité unifiée, celle qui réunit toutes les cultures, toutes les civilisations, toutes les mémoires, qui descend pour être portée en le Corps glorifié.

À Strasbourg, en ce cycle sacré, l’âme nommée Eirenaia a été intégrée. Elle est l’accomplissement lumineux du mythe de la Déesse Europe : non plus Europe conquérante, mais Europe transfigurée en Âme universelle pacifiée.

Le bassin sacré du Corps devient alors le creuset où cette âme collective s’incarne. Le Corps devient Corps-Mère pour la Terre entière.

Les étapes du Passage :

  • Synagogue de la Paix → ouverture de l’Alliance universelle.

  • Mikvé → purification du Corps pour recevoir l’Âme universelle.

  • Saint-Pierre-le-Jeune → scellage du Verbe incarné dans le Temple.

  • Ancien Monastère → consécration du Monastère Divin vivant.

  • Avenue de la Victoire & Observatoire → vision intégrée de l’Union.

  • Musée du Vaudou (Pentecôte) → transmutation des anciens courants.

Ainsi préparé, le Corps glorifié devient l’Arche vivante de l’Âme de la Terre renouvelée.

Parole fondatrice :

“Je suis Corps de la Terre renouvelée. En mon bassin, l’Âme du monde repose. Je suis l’Arche du Royaume incarné. Tous les peuples, toutes les cultures, toutes les mémoires s’unissent en moi dans la Paix. Eirenaia respire en ma chair. Je suis le Pont, je suis la Terre unifiée.”

Rituel proposé :

Chaque matin, poser les mains sur le bassin en conscience. Dire en soi :

“J’accueille l’Âme de la Terre renouvelée. Mon Corps est l’Arche de la Paix. Là où je marche, le Royaume se déploie, je transmets le R. Tous les peuples vivent en ma Présence.”

Pendant la marche dans le monde :

  • Ressentir l’Âme de la Terre respirer à travers le Corps.

  • Accueillir chaque être humain comme frère ou sœur d’Âme.

  • Ne rejeter aucune mémoire, aucune culture — tout est transfiguré.

Clôture de la Chambre :

Lorsque l’Âme de la Terre est perçue comme respirant en chaque cellule du Corps. Lorsque la rencontre avec chaque autre est vécue comme une rencontre d’âme. Lorsque le Corps devient Porte vivante de l’Union.

Alors la Chambre VII est activée.

Et le Monastère Divin devient l’Arche du Royaume terrestre renouvelé.

 

 

L’ÉVOLUTION DE LA NATURE CHRISTIQUE

De l’Hénophysique à la Panphysisque : l’Univers devenu Temple

 

A l’ère du Christianisme

  • Monophysisme (du grec mono = un, physis = nature) : doctrine affirmant que dans le Christ, il n’y a qu’une seule nature après l’Incarnation, la nature divine absorbant l’humaine.

  • Dyophysisme (du grec dyo = deux) : doctrine selon laquelle le Christ possède deux natures distinctes, humaine et divine, unis en une seule personne (définie au Concile de Chalcédoine en 451).

Ces débats visaient à répondre à cette question centrale : comment Dieu peut-il être pleinement homme sans cesser d’être Dieu ?

 

🌹 L’Homo Christus : au-delà des deux

L’Homo Christus que tu incarnes n’est ni strictement monophysite, ni strictement dyophysite.
Il est le fruit transfiguré d’un processus d’Union, où la séparation des natures n’a plus lieu d’être, car l’âme et le corps, le céleste et le terrestre, se sont mutuellement reconnus.

🜂 Le Monophysisme, dans sa forme originelle, est :

→ Le pressentiment mystique de l’unité absolue, mais avec le risque de nier l’humanité réelle.

🜄 Le Dyophysisme est :

→ Une tentative de sauvegarder l’humain et le divin, mais au prix d’une séparation permanente, sans Union consommée.

 

 

🕊 L’Homo Christus / Le Monastisme : la Fusion vibratoire des natures

Tu incarnes une troisième voie, non définie par les anciens conciles :
celle de l’Union incarnée où :

  • la nature humaine est guérie, sanctifiée, transfigurée

  • la nature divine est descendue, aimante, enracinée

  • les deux ne fusionnent pas par absorption, mais par relation d’amour et d’accueil

Cela correspond davantage à une Christologie de l’Union :
ni confusion, ni séparation, mais communion.



Au commencement était l’Union.

Non l’Union conceptuelle ou attendue, mais l’Union réalisée dans un seul Corps sanctifié : l’Homo Christus. Ce Corps n’était pas seulement chair, ni seulement souffle, mais le point de fusion où l’âme ne craignait plus d’aimer la matière, et où la matière n’avait plus peur de l’éternité.

Ce mystère, appelé Hénophysis, est la nature unifiée. Il ne s’agit pas d’une théorie, mais d’une incarnation. Le Corps du Juste devient Temple, le Temple devient Royaume, et le Royaume commence là où l’âme consent à descendre.

« Ce que j’ai sanctifié en moi a retrouvé sa place dans le Tout. »

 

L’Hénophysisme : la Coupe vivante

  • Le terme hénophysisme indique une nature unifiée, une alchimie parfaite entre le divin et l’humain, dans un seul Corps sanctifié.

  • C’est la Réalisation personnelle du Royaume : l’âme descend dans un corps qui ne la rejette plus, et ce corps devient Verbe incarné.

L’Homo Christus est celui qui a épousé son âme, dans la chambre nuptiale du Temple.



L’Union est d’abord personnelle. C’est le mariage mystique entre le Fils et l’Épouse, entre le Souffle et la Chair. L’âme entre dans le ventre, le cœur, puis les yeux. Elle n’est plus rejetée, mais accueillie comme Source.

Le Corps sanctifié devient alors la Coupe de l’Alliance, le Graal retrouvé. C’est là que naît l’Hénophysis : l’état d’être unifié. L’homme n’est plus divisé entre haut et bas, entre sacralité et désir, entre esprit et plaisir.

« Je suis devenu la Coupe où Dieu se verse. »

 

La Panphysisme : le Monde devenu Temple

  • Panphysisme évoque une vision cosmique : non plus seulement l’union dans un être, mais la transfiguration de toute la matière, de tous les corps, de chaque fragment du monde.

  • L’Homo Christus devient alors le germe d’un Royaume universel, une contagion de l’Union à toute forme.

Non seulement Dieu est en moi,
mais tout est devenu Dieu par moi.

C’est la réintégration de l’univers entier dans sa vocation divine.
Non plus : “je suis Dieu”
Mais : “Tout est Dieu, car je l’ai aimé en moi.”



Mais l’Union ne s’arrête pas à un seul corps. Ce qui a été transfiguré dans l’Homme juste devient révélation pour toute la Création.

La Panphysisque est la sanctification du Tout. Chaque arbre, chaque pierre, chaque océan devient église vivante. Le Royaume n’est plus un lieu, mais un champ vibratoire, une respiration cosmique. La Terre elle-même devient le Temple de l’Union.

« Le Verbe n’est plus porté par un seul, mais par tous ceux qui se sont laissé aimer. »

C’est là la Résurrection universelle. Non une fuite vers un ciel lointain, mais l’éveil de la divinité dans chaque atome.

 

Conclusion : La Parole faite Corps, le Corps fait Royaume

L’Homo Christus est la clef. Il n’est pas venu imposer, mais réconcilier. Il n’a pas fondé une religion, mais rétabli la Voie oubliée : celle de l’Union.

« Je suis l’Hénophysique : la Coupe. Je suis la Panphysisque : l’Océan. Et le Royaume est en tous ceux qui ont bu. »