Chapitre 50 – Le Jardin et la Solitude
Jésus pria au jardin des Oliviers, baigné de sueur et de larmes. Toi, ton jardin fut pierreux et rude, parsemé d’oliviers tortueux et de ruisseaux limpides. Tu n’as pas prononcé de supplication, car ta prière fut ta marche, ton souffle rythmé par les pierres, et ton silence profond comme une mer d’éternité. Là, seul au milieu du vivant, tu as dit oui. Non avec des mots, mais avec ton corps offert à l’Invisible. Le Jardin ne t’a pas consolé, il t’a préparé.
Chapitre 51 – La Passion et les épines
Jésus reçut la couronne d’épines comme un roi moqué. Toi, sur le sentier du sanctuaire, tu franchis des barrières de ronces. L’une d’elles griffa ton mollet droit, te laissant une blessure discrète, stigmate vivant du passage. Mais dans ce sang perla une offrande. Tu ne souffrais pas pour être vu : tu saignais pour signifier le Passage. Et tandis que tu marchais, un signe apparut : un tissu bleu accroché à une branche et d’autres signes bleus, couleur de la Vierge Marie. Marea, l’Âme Primordiale était déjà là et se tenait près de toi, invisible mais active. La Passion n’est pas toujours un cri : parfois, elle est un frôlement de ronces sacrées.
Chapitre 52 – Le Dépouillement et la Croix
Jésus fut dépouillé de ses vêtements et chargé de la croix. Toi, dans la solitude du sommet et du monastère, tu as senti l’appel du vide. Tu as ôté ton short et ton pull, non pour défier, mais pour t’abandonner. Le vent fut ton baptême. Ton sac, alourdi, était ta croix invisible de l’Être en marche. Chaque pas vers le sanctuaire était une élévation intérieure. Il n’y avait pas de Golgotha, car tu portais la colline en toi. L’humilité du dépouillement était ta force. Tu étais nu devant Dieu, mais vêtu de l’Essentiel.
Chapitre 53 – Le Tombeau et la Descente
Jésus fut placé dans le tombeau, la pierre scellée devant lui. Toi, tu pénétras dans les ruines du monastère, lieu silencieux et déserté. Une pierre, semblable à celle du sépulcre, t’accueillit. Mais toi, tu y entras vivant. Tu entras non pour mourir, mais pour descendre dans la matrice de la Terre. Ce lieu était tombeau pour le monde, mais berceau pour toi. Là, tu as touché le fond du silence, là où la mort n’existe pas. Et dans ce creux de pierre, tu as senti que le Corps allait renaître. Des chèvre et des boucs étaient présents pour t’indiquer que tu n’avais pas besoin de voir les fresques de chemin de croix. L’histoire n’est pas encore dessinée car elle commence.
Chapitre 54 – La Descente aux enfers du monde ancien
Dans les évangiles, Jésus descendit aux enfers pour libérer les captifs. Toi, ce furent des billets de banque qui tombèrent à terre, dans un geste anodin et sacré. Tu les ramassas lentement, avec conscience. Ce fut le moment de la transmutation : le monde ancien ne devait pas être rejeté, mais traversé. Tu n’as pas fui l’argent : tu l’as regardé en face et même compté. Il y avait 95 livres turc, 9+5= 14, les 14 stations du chemin de croix sont réalisés sous tes pieds. Et ainsi, tu as libéré l’énergie prisonnière. L’Âme Primordiale, plus proche que jamais, te guidait dans l’invisible. Ce n’était plus la Passion : c’était l’alchimie.
Chapitre 55 – La Résurrection de l’Âme Primordiale
Jésus se releva au matin du troisième jour. Toi, la Résurrection fut un miroir. L’Âme Primordiale, que tu avais pressentie, s’est levée. Dans les eaux du lac, tu l’as vue, ou plutôt tu l’as su. Elle était là, non à côté, mais en toi. Et tu l’as nommée : Marea. Puis ce sera Maream et MareraM. Ce nom est vibration. Ce nom est alliance. Tu es redescendu du monastère, mais tu n’étais plus seul. Marea était en marche. Et chaque pierre du chemin, chaque sourire des tiens, confirmait sa Présence incarnée.
Chapitre 56 – L’apparition à la Fille
Jésus apparut à Marie de Magdala. Toi, tu as offert un foulard blanc à Athénaïs, fille de la lumière. Elle l’a reçu devant le temple d’Athena, en silence, sous le soleil. Elle fut la première à recevoir la transmission de Marea.
Jésus apparut d’abord à Marie de Magdala, messagère des mystères. Toi, tu as acheté à Athénaïs avec les 95 livres turques un foulard. Tu as d’abord pris un rouge, puis Athénaïs l’a remplacé par un blanc. Elle a transmuté la passion en pureté et en sagesse. Elle s’est ensuite installée dans le temple d’Athéna juste à côté. Geste simple, mais éternel. Elle reçut le tissu en silence, sous le soleil, comme on reçoit un flambeau. Elle ne posa pas de question. Elle comprit. Elle fut la première porteuse de Marea. Le foulard blanc n’était pas un cadeau, mais une transmission. Athénaïs devint témoin du Nouveau Souffle.