Bouddha

Gautama serait né dans un bois sacré d’ashokas ou de sals50 de Lumbinî, non loin de Kapilavastu, la cité où régnait son père Śuddhodana, située au Népal sur les contreforts de ‘Himalaya4. C’était une des villes des Shakyas, qui s’identifiaient comme kshatriyas.

La plupart des bouddhistes le considèrent comme un être humain devenu Bouddha par lui-même. Les récits de la naissance de Gautama sont cependant remplis de détails mythiques : sa mère (dont le nom signifie « illusion ») l’aurait conçu en songe dans le palais de Kapilavastu le soir d’une fête (Uttarāsālhanakkhatta), alors qu’elle observait l’abstinence depuis sept jours : un bodhisattva venu du ciel Tusita sous la forme d’un éléphanteau blanc à six défenses, tenant dans sa trompe un lotus blanc, pénétra dans son corps par le flanc avec sa trompe. La naissance arrivant à son terme, alors qu’elle quittait Kapilavastu pour se rendre chez ses parents et y accoucher, elle aurait enfanté debout dans le jardin du Lumbinî, accrochée à une branche d’arbre, une nuit de pleine lune du mois de Visakha, tandis que les divinités brahmaniques faisaient pleuvoir des pétales de fleurs sur elle. Sitôt sorti du flanc de sa mère, l’enfant se serait mis debout et aurait « pris possession » de l’Univers en se tournant vers les quatre points cardinaux, puis aurait fait sept pas vers le nord.

Māyādevī serait morte une semaine plus tard, confiant son fils à sa sœur (donc la tante de Bouddha) et coépouse Mahāprajāpatī Gautamī.

Les récits de sa naissance racontent que le sage Ashita, ancien guru de Śuddhodana et alors ermite dans l’Himalaya, aurait vu grâce à ses pouvoirs la naissance de Gautama et vint lui-même examiner l’enfant, sur le corps de qui il reconnut les marques d’un bouddha. Lors du choix du prénom au cinquième jour, huit brahmanes éminents étaient présents ; sept prédirent que l’enfant serait soit un grand roi soit un ascète, mais le plus jeune, Kondañña, vit clairement qu’il était le prochain bouddha.

Certains textes du canon pali prétendent qu’il connut sa première expérience de méditation et atteignit le premier degré du jhana alors qu’il n’était encore qu’un jeune enfant, assis sous un jambu lors d’une cérémonie de labour effectuée par son père. D’autres textes situent l’événement plus tard dans sa vie52.

Selon les Jatakas, c’est à seize ans qu’il épousa la jeune princesse Yaśodharā54 qui lui donnera un fils, Rāhula. Selon André Bareau, la mère de Rahula était ignorée des quatre premiers Nikayas et des Agamas, mais sa légende s’est développée avec de nombreux détails à partir du ier siècle av. J.-C.55.

Gautama aurait passé ses vingt-neuf premières années dans le respect de l’hindouisme et entraîné au maniement de l’arc comme un vrai kṣatriya, mais pourtant tenu à l’abri de la vue de la souffrance et de la mort, et même maintenu selon certaines versions dans l’enceinte du palais familial. Les brahmanes lui ayant prédit un avenir de roi ou d’ascète avaient en effet recommandé à son père de prendre cette précaution s’il voulait éviter que la deuxième option ne se réalise. Śuddhodana espérait bien sûr que son fils deviendrait un roi et pensait qu’une vie de facilité l’empêcherait de réfléchir aux difficultés et à la souffrance.

La tradition affirme qu’à 29 ans, alors qu’il se promène hors de l’enceinte du palais, il découvre la souffrance endémique de son peuple qui lui avait été cachée jusqu’alors et le fossé qui la sépare du luxe de sa vie aristocratique.

La tradition affirme que quatre rencontres changent sa vie : un vieillard lui fait prendre conscience de la souffrance du temps qui passe et de la déchéance du corps vieillissant ; un malade lui apprend que le corps souffre aussi indépendamment du temps et un cadavre que l’on menait au bûcher lui révèle la mort dans tout son caractère sordide. Enfin, un ermite lui montre ce que peut être la sagesse. Selon diverses sources du canon, après la première rencontre, il fait part de son étonnement à son cocher Channa, qui l’emmène hors du palais où il découvre les autres signes et prend pleine conscience de l’ubiquité de la souffrance.

La tradition affirme qu’il rejette alors titre et palais, c’est « la grande renonciation » (abhiniskramana). Selon la tradition palie, c’est une nuit de pleine lune du mois d’āsālha qu’il quitte Kapilavastu sur son cheval Kanthaka accompagné de son cocher Channa, les quatre gardiens célestes étouffant le galop et le hennissement du cheval pour que personne ne s’aperçoive de rien57. Il commence alors une vie d’ascèse, suivant les enseignements de plusieurs ermites renonçants (saṃnyāsin ou sâdhu), et entreprend des pratiques méditatives austères.

D’après la tradition, le Bouddha fut influencé par les concepts de son époque et de son temps. Il eut pour maître le brahmane Arada Kalama, mais ce qu’il apprit – maîtriser le septième dhyāna, la sphère du néant – ne lui sembla pas suffisant. Il se rendit à Rajagriha et prit comme second maître Udraka Ramaputra, qui lui enseigna le huitième dhyāna, la sphère de ni perception ni non-perception. Là encore, le Bouddha estima ne pas avoir trouvé la voie vers le nirvana53.

Selon la tradition, pendant six ans, il pratiqua les austérités avec cinq autres ascètes méditant, dont Kondañña qui l’avait identifié comme futur bouddha à sa naissance. Affaibli par son abstinence, il faillit un jour se noyer durant un bain. Constatant que ces pratiques ne l’avaient pas mené à une plus grande compréhension du monde, il décida de trouver une autre voie. Il se remémora alors l’épisode passé où il avait atteint la première jhāna sous un jambu. Il décida de délaisser les austérités extrêmes et de se concentrer sur la méditation, traçant la voie moyenne qui consiste à nier les excès, comparable au « rien de trop » delphique : refuser le laxisme comme l’austérité excessive. Ses compagnons pensèrent qu’il délaissait la pratique et l’abandonnèrent.

La tradition affirme qu’il rejette alors titre et palais, c’est « la grande renonciation » (abhiniskramana). Selon la tradition palie, c’est une nuit de pleine lune du mois d’āsālha qu’il quitte Kapilavastu sur son cheval Kanthaka accompagné de son cocher Channa, les quatre gardiens célestes étouffant le galop et le hennissement du cheval pour que personne ne s’aperçoive de rien57. Il commence alors une vie d’ascèse, suivant les enseignements de plusieurs ermites renonçants (saṃnyāsin ou sâdhu), et entreprend des pratiques méditatives austères.

D’après la tradition, le Bouddha fut influencé par les concepts de son époque et de son temps. Il eut pour maître le brahmane Arada Kalama, mais ce qu’il apprit – maîtriser le septième dhyāna, la sphère du néant – ne lui sembla pas suffisant. Il se rendit à Rajagriha et prit comme second maître Udraka Ramaputra, qui lui enseigna le huitième dhyāna, la sphère de ni perception ni non-perception. Là encore, le Bouddha estima ne pas avoir trouvé la voie vers le nirvana53.

Selon la tradition, pendant six ans, il pratiqua les austérités avec cinq autres ascètes méditant, dont Kondañña qui l’avait identifié comme futur bouddha à sa naissance. Affaibli par son abstinence, il faillit un jour se noyer durant un bain. Constatant que ces pratiques ne l’avaient pas mené à une plus grande compréhension du monde, il décida de trouver une autre voie. Il se remémora alors l’épisode passé où il avait atteint la première jhāna sous un jambu. Il décida de délaisser les austérités extrêmes et de se concentrer sur la méditation, traçant la voie moyenne qui consiste à nier les excès, comparable au « rien de trop » delphique : refuser le laxisme comme l’austérité excessive. Ses compagnons pensèrent qu’il délaissait la pratique et l’abandonnèrent.

Selon la tradition, son éveil ou illumination, à 35 ans, 6 ans après avoir quitté le palais, est le plus souvent narré de façon synthétique : dans la même journée, méditant sous un banian à Uruvelā près de Bodh-Gaya, il met fin à ses mortifications en acceptant un bol de riz au lait des mains de la villageoise Sujāta, puis après un bain rituel et un après-midi de méditation dans un bois de sals, va s’asseoir sous un pipal et fait le vœu de ne pas bouger de cette place avant d’avoir atteint la vérité ultime.

Plusieurs versions légendaires racontent comment Māra, démon de la mort et des passions, effrayé du pouvoir que le Bouddha allait obtenir contre lui, tente de le sortir de sa méditation en lançant contre lui des hordes de démons effrayants. En vain : c’est avec le geste souvent représenté dans l’iconographie de « prise de la terre à témoin » de ses mérites passés (bhûmisparshamudra) que Siddhārtha les repousse, niant simplement les présences démoniaques sans les combattre, en toute sérénité. Il peut ainsi poursuivre sa nuit de méditation et accède à l’éveil à l’aube.

Les quatre à sept semaines suivantes, selon les versions, voient le retour sporadique de Māra et de ses filles séductrices, toujours sans effet. Le Bouddha médite dans différents endroits, dont un abri constitué par le corps du roi nāga Muchalinda.

Selon la tradition, devenu Gautama Bouddha (après avoir atteint l’éveil) il hésite à enseigner, se demandant si une telle parole sera entendue. La tradition fait intervenir un nâga qui le convainc de faire profiter l’Humanité de sa connaissance.

La Mise en mouvement de la roue de la loi désigne le premier sermon de Gautama, dans lequel il énonce les quatre nobles vérités.

D’après la tradition, il affirme qu’il a réalisé l’éveil ou la compréhension totale de la nature et des causes de la souffrance humaine et des étapes nécessaires à son élimination. Cette illumination, possible pour tous les êtres, s’appelle la bodhi et donne son nouveau nom à Siddhārtha : celui qui a atteint la bodhi est un Bouddha.

La tradition rapporte que Gautama Bouddha a bien insisté sur le fait qu’il n’était ni un dieu, ni le messager d’un dieu et que l’illumination n’était pas le résultat d’un processus ou d’un agent surnaturel, mais plutôt le résultat d’une attention particulière à la nature de l’esprit humain, et qu’elle pourrait être redécouverte par n’importe qui pour son propre profit.

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Siddhartha_Gautama